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Six organisations de jeunesse et étudiantes de Besançon lancent un appel à se mobiliser massivement le 9 mars contre la réforme du code du travail. Une assemblée générale est organisée à la faculté de lettres à 10h et une manifestation partira à 13h de la Place de la Révolution.

Précaires un jour, précaires toujours ? Les jeunes, étudiant.e.s, et lycéen.ne.s disent non au projet de loi Travail !

 A travers le projet de la Loi Travail, le gouvernement vient de déclencher une offensive sans précédent contre les jeunes et les salarié.e.s.  Nous, lycéen.ne.s, étudiant.e.s, jeunes chômeur.se.s, sommes déjà précaires pendant nos études et notre insertion professionnelle, il faudrait maintenant que nous acceptions d’être précaires à vie !

  Le contenu de ce projet, directement inspiré des revendications du MEDEF, représente un véritable retour au siècle dernier pour le monde du travail avec une fois de plus les jeunes comme cibles favorites. Les accords seraient négociés au sein de l’entreprise et primeraient sur les accords de branche et le Code du Travail, exerçant un dangereux chantage pour les salarié.e.s. Ceux-ci auront pour conséquences d’imposer des augmentations de temps de travail et des baisses de salaire aux salarié.e.s. Ce que le gouvernement nous promet c’est :

 – Travailler plus pour gagner moins : avec cette réforme le patronat pourra nous imposer des semaines allant jusqu’à 46 heures et des heures supplémentaires moins rémunérées qu’auparavant. Les apprenti.e.s de moins de 18 ans pourront être contraint.e.s de travailler jusqu’à 10h par jour et 40h par semaine.

 – Se faire virer plus facilement : les licenciements seront possibles sans réels motifs économiques et même de façon abusive avec le plafonnement des indemnités prud’homales

 – Augmenter encore le chômage : du temps de travail supplémentaire pour celles et ceux qui ont un emploi, et moins d’offres d’emplois disponibles pour notre génération alors que 25% d’entre nous sommes au chômage voire 40 ou 50% dans les quartiers populaires ou en Outre-mer.

  Avec cette réforme le gouvernement veut donc nous précariser à vie. La succession de réformes libérales renforce le bizutage social dont nous sommes victimes, nous obligeant à enchaîner les contrats précaires, les stages et les services civiques rémunérés à la moitié du Smic.

  L’ensemble de ces mesures est inacceptable et nous appelons tou.te.s les jeunes de ce pays à se mobiliser pour exiger le retrait du projet de loi Travail et des mesures immédiates pour la dignité des jeunes et des salarié.e.s :

  • Pour les apprenti.e.s et les stagiaires : rémunération et droits à la hauteur du poste occupé. Pas de rémunération en dessous du SMIC et mêmes droits que les autres salarié.e.s comprenant une protection sociale.
  • La mise à disposition de budgets supplémentaires pour offrir à tous les jeunes une éducation avec une formation de qualité. Mettre en place et une véritable protection sociale durant leurs études avec un revenu, ainsi que compter les années d’études dans le calcul de la retraite et de l’assurance chômage.
  • En finir avec la précarité : le CDI comme norme d’emploi, la répartition par la diminution du temps de travail sans baisse de salaire entre toutes et tous pour en finir avec le chômage et assurer une protection sociale suffisante à chacun, salarié.e.s comme personnes sans emploi.

Pour cela nous appelons tou.te.s les jeunes à se réunir, à débattre et à s’organiser dans les lycées, les universités, les quartiers et les entreprises.

 Nous appelons à rejoindre la journée nationale d’actions et d’initiatives de mercredi 9 mars, en participant à l’assemblée générale organisée à l’université à 10h (amphi Donzelot – fac de lettres) puis à la manifestation qui partira à 13h de la place de la Révolution.

 À l’image de la mobilisation contre le Contrat Première Embauche, où la jeunesse avait fait reculer le gouvernement aux côté des salarié.e.s, nous appelons à poursuivre le mouvement, notamment lors des journées de mobilisation intersyndicale.

 Les organisations signataires se retrouveront le mercredi 9 mars au soir pour discuter des suites de la mobilisation.

Signataires : AMEB Solidaires Etudiant.e.s, Collectif Jeune CGT, Action Populaire, Mouvement des Jeunes Communistes, Jeunes Ecologistes, NPA

affiche 9 mars

Assemblée générale de mobilisation, à 10 heures, amphi Donzelot (fac de lettres)

L’événement facebook pour l’AG : https://www.facebook.com/events/1756317774589568/

Manifestation à 13 heures, place de la Révolution

L’événement facebook de la manif : https://www.facebook.com/events/186382281731610/

 

La loi « travail », ou loi El Khomri (du nom de l’actuelle ministre du travail), est la pire réforme de ces dernières années. Elle détruit ce qu’il reste du code du travail (qui est censé protéger les travailleur.ses et leur garantir des droits) pour permettre aux patrons de faire toujours plus de profits.

Quelles sont les principales mesures de cette loi :

  • Baisse des salaires et augmentation du temps de travail par simple accord d’entreprise. Les salarié.e.s refusant ce changement pourront être licenciés pour « cause réelle et sérieuse ».

  • Allongement de la durée maximale de la journée de travail de 10 à 12 heures

  • Allongement de la durée maximale de travail hebdomadaire de 48 à 60 heures

  • Les mineurs apprentis pourront travailler 10 heures (contre 8h avant cette réforme) par jour et 40 heures (contre 35h) par semaine

  • Les heures supplémentaires seront moins payées : majoration de 10% (contre 25% ou 50% avant la réforme)

  • Les 11 heures de repos quotidien obligatoire pourront être fractionnées

  • Suppression de l’indemnité minimum (6 mois de salaire) en cas de licenciement abusif d’un salarié ayant au moins 2 ans d’ancienneté

  • En cas de licenciement abusif, l’indemnité est plafonnée à 6 mois de salaires (moins de 5 ans d’ancienneté) et 15 mois de salaires (plus de 20 ans d’ancienneté)

  • Une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques

  • Suppression des 2 jours de congés obligatoires en cas de décès d’un proche

  • Le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, sera étendu

  • Les temps d’astreintes peuvent être décomptés des temps de repos

  • Un accord d’entreprise pourra être imposé par référendum contre l’avis de 70% des syndicats

Le 9 mars, soyons tous dans la rue

Les jours suivants, on continue !

Le communiqué de la fédération Solidaires Etudiant.e.s (cliquez sur l’image)

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La présentation de la réforme en PDF :

loi travail

L’affiche pour les lycées (en PDF) :

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Le tract et l’analyse de l’Union syndicale Solidaires (en PDF) :

Non à l’austérité ! Stop aux attaques contre les travailleur.ses !
Toutes et tous en grève et dans la rue le 8 octobre !

 

L’été n’aura rien changé à la situation que nous vivons, dans un contexte économique et social toujours aussi désastreux.

L’ensemble des services publics (éducation, santé, transports…) sont menacés et attaqués par les politiques d’austérité et de rigueur budgétaire. L’enseignement supérieur n’échappe pas à cette logique, entrainant la dégradation de nos conditions d’étude et de travail, tandis que nos universités sont de plus en plus soumises aux milieux patronaux.

Les dernières lois votées – dont la loi récente loi Macron – sont toutes au service du MEDEF (principale organisation patronale). Elles vont à l’encontre du partage du travail et des richesses et précarisent toujours plus les salarié.e.s.

Dans tous les secteurs professionnels, dans toutes les boites, les droits des travailleurs.ses sont attaqués : dégradation des conditions de travail, diminution des salaires, augmentation du temps de travail et des cadences… avec un chantage à l’emploi menaçant de licenciement quiconque ose s’opposer à cette logique.

Le gouvernement veut aller encore plus loin dans cette politique. Après avoir offert des dizaines de milliards d’euros de cadeaux au patronat, il entend désormais faire sauter le dernier verrou qui assurait encore une protection aux salarié.e.s : le code du travail.

Nous, étudiant.e.s, en tant que travailleur.ses en formation ou étant déjà salarié.e.s pour beaucoup d’entre nous pour financer nos études, sommes directement concerné.e.s par ces mesures. Nous ne voulons pas être de la main d’oeuvre exploitable à merci par les patrons !

Toutes ces mesures alimentent la désespérance sociale dont se nourrit l’extrême droite et ses fausses solutions.

Il nous faut pourtant relever la tête. Dans de nombreuses entreprises, dans de nombreux services, des résistances se forment, parfois couronnées de victoires. Mais la dispersion et l’absence de traduction collective de ces résistances permettent à l’axe MEDEF-PS de tenir son cap. Toutes ces luttes, nécessaires et importantes, doivent de ce fait se traduire par la construction d’un mouvement large et interprofessionnel !

C’est pour cette raison que la CGT, la FSU, Solidaires, ainsi que les syndicats étudiants (Solidaires Etudiant-e-s, UNEF) et lycéen (UNL) appellent à une journée de mobilisation le 8 octobre 2015, qui devra s’amplifier et ne pas rester sans lendemain.

 

Dans les universités : une rentrée catastrophique !

 

Cette rentrée 2015 est l’une des pires de ces dernières années dans l’enseignement supérieur en France. Des milliers d’étudiant-e-s n’ont pu s’inscrire et se retrouvent « sans fac », faute de places suffisantes. Pour les autres, beaucoup se retrouvent dans des filières surchargées.

Malheureusement cette situation n’est pas si surprenante. Le gel, voire la diminution du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche, combiné à une augmentation tendancielle du nombre d’étudiant-e-s (+ 65 000 rien que pour cette rentrée, soit l’équivalent de trois universités) surcharge les établissements. Les conditions d’étude se dégradent. L’encadrement universitaire diminue et les services administratifs sont débordés.

Ce choix politique d’un désinvestissement financier de l’Etat dans l’enseignement supérieur et la recherche n’est pas anodin. Il oblige les universités à se tourner vers des fonds privés et à engager des fusions d’établissements là où au contraire de nouvelles universités sont nécessaires. Et pour contrer la surcharge des effectifs, de plus en plus d’établissements mettent en place des filières sélectives, entrant alors en contradiction avec l’objectif d’une université comme lieu de transmission du savoir, ouvert à toutes et tous.

C’est ainsi qu’à Besançon nous subissons actuellement un processus de fusion entre les Universités de Franche-Comté et de Bourgogne. Il se traduit par la mutualisation de toujours plus de formations, qui oblige les étudiant-e-s à faire la navette entre Dijon et Besançon. Les petites filières, jugées pas assez rentables, sont également menacées de disparaître.

Au vu de l’exaspération qui existe dans les facs, la possibilité de créer un rapport de force afin de peser collectivement pour exiger un changement de la politique de l’enseignement supérieur et de la recherche existe bel et bien.

C’est pour cela que les syndicats étudiants, d’enseignant-e-s et de personnels appellent à se saisir de la journée de mobilisation interprofessionnelle du 8 octobre.

Ils appellent également à une journée de mobilisation spécifique dans les universités le vendredi 16 octobre.

 

Halte à l’échec et au mépris : exigeons le retour de la dispense d’assiduité à l’UFC pour les étudiant.e.s salarié.e.s !

Au cours de l’année universitaire, 45 % des étudiant.e.s sont contraint.e.s de travailler pour financer leurs études. Les enquêtes montrent pourtant que le salariat est une des principales causes de l’échec scolaire des étudiant.e.s.

Les années précédentes, les étudiant.e.s dispensé.e.s de contrôle continu (DCC), notamment les étudiant.e.s salarié.e.s, bénéficiaient aussi d’une dispense d’assiduité aux cours lorsqu’ils travaillaient en même temps. L’UFC a décidé de supprimer ce droit, ce qui met en danger les étudiant.e.s puisqu’ils/elles risquent désormais d’être exclu.e.s des examens au-delà de 3 absences dans un TD.

L’AMEB Solidaires Etudiant.e.s, dans le cadre de sa campagne contre le salariat étudiant, appelle les étudiant.e.s à se mobiliser pour exiger le retour de la dispense d’assiduité pour les étudiant.e.s DCC ! Plusieurs initiatives seront menées dans les prochaines semaines en ce sens.

 

JEUDI 8 OCTOBRE
RDV 10H DANS LA COUR DE LA FAC DE LETTRES (MEGEVAND)
DEPART COLLECTIF POUR LA MANIFESTATION
A 11 H PLACE DE LA RÉVOLUTION
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